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L'ÉGLISE ET SON PRIEURÉ
Un peu de cette histoire...

Le Prieuré

 

Le Prieuré  a été fondé à la demande de Ponce de Balmey, l’évêque du diocèse de Belley dont Corbelin dépendait à cette époque. Appartenant lui-même à l’ordre de St RUF fondé en 1039 à Avignon, il appela les chanoines en leur confiant la petite église existante à laquelle ils accolèrent le prieuré, réalisant un ensemble original et indissociable église-prieuré qui s’est maintenu au cours des siècles en dépit des destructions et reconstructions ou agrandissements successifs.

 

Le Prieuré, qui représentait l’autorité épiscopale a ainsi conféré  à  Corbelin pendant tout l’Ancien Régime, un certain prestige sur le plan religieux,  dans le "mandement de Faverges", sorte de communauté de trois villages, Corbelin, Faverges et Veyrins, soumise au pouvoir seigneurial attaché au château de Faverges.

 

Ceci explique que la haute et puissante famille de VIRIEU, châtelains et Seigneurs de Faverges de 1230 environ à 1792, ait choisi l'église de Corbelin pour y aménager une vaste chapelle abritant son tombeau et pour y baptiser ou marier nombre de ses enfants. D’autres seigneurs moins influents comme les Portin de la Porte ou les seigneurs de Champlevé avaient également leurs chapelles et tombeaux dans l’église .

 

Le Prieuré en tant qu’institution a disparu au cours de la tourmente révolutionnaire et il est devenu couvent en 1810 avec les Religieuses de la Providence de Corenc qui ont joué  un rôle important dans la vie locale pendant plus d'un siècle notamment comme infirmières et surtout comme institutrices.

 

Aujourd'hui le bâtiment du Prieuré, demeuré intact dans sa structure, a été aménagé en logements sociaux, en réservant toutefois une place à la Paroisse (ancienne chapelle des Congrégations) et au musée François Guiguet, dont les œuvres sont aujourd'hui exposées à la Maison Ravier (ancienne chapelle des Sœurs).

L'église

 

L’église a d’abord été, au XIIème siècle, un modeste édifice roman d’une seule nef, de  même longueur que le Prieuré qui lui a été accolé, avec un clocher dont une partie au moins subsiste dans le clocher actuel.

 

Reconstruite  sur la même emprise en 1640 après les destructions dues aux guerres et incendies, elle n’a connu ses transformations qu’au XIXème siècle, avec le développement industriel et démographique de Corbelin, florissante « cité de la soie » de cette époque :

 

  • une première nef latérale (à droite) édifiée en 1836,

  • une seconde (à gauche) en 1843 avec surélévation du clocher, l’ensemble demeurant dans le style roman,

  • enfin, en 1865-1875, l’agrandissement et la transformation générale de l’édifice dans le style néo-gothique que nous lui connaissons de nos jours.

 

Outre les élégantes peintures murales aujourd’hui restaurées conformément à l’original, on notera la richesse exceptionnelle de cette église constituée par le remarquable et homogène ensemble de 14 vitraux réalisés par le même maître-verrier grenoblois Antoine Bernard dans les deux années 1895-1896 grâce à la générosité de tous, paroissiens, prêtres, congrégations.

La paroisse

 

On ne connaît pas la date de création de la paroisse, qui est certainement très ancienne comme le sont toutes celles des paroisses rurales de France (et d’ailleurs..), dont l’apparition se situe au IIIème siècle . Son existence est mentionnée en 960.

On sait par contre qu’à partir de la fondation du Prieuré en 1129 par les chanoines de St-Ruf, c’étaient les chanoines eux-mêmes qui assuraient la charge paroissiale. A Corbelin, il y avait auprès du Prieur, un sacristain remplissant la fonction de curé.

 

Dans les années 1600, la paroisse est dotée d’un curé indépendant du Prieuré ; le premier connu est Charles Rintex en 1671. Puis à partir de 1675, date à laquelle débutent les registres paroissiaux archivés, la paroisse de Corbelin verra se succéder 20 curés (jusqu’en 1999) dont certains ont effectué des ministères de durée exceptionnelle, comme Jean Perroncel curé de 1675 à 1730.

Ces curés indépendants du Prieuré ont eu leur presbytère :

Le premier se situait à côté de l’église, dans l’immeuble aujourd’hui transformé et agrandi, à l’extrémité du passage Ste-Anne. Il y demeurera près de deux siècles, jusqu’en 1833, date à laquelle le presbytère a été transféré dans la propriété Falatieu, à l’emplacement actuel de l’Hôtel de ville et des groupes scolaires.

Ce deuxième presbytère eut une existence plus courte, jusqu’en 1907, date de son rachat pour la construction de l’Hôtel de ville, et de son installation au rez de chaussée du Couvent des Sœurs de la Providence, attenant à l’église.

Le troisième presbytère sera le dernier, jusqu’à ce que la paroisse n’ait plus de prêtre à demeure, en 1978.

Enfin, en 1999 intervient la restructuration paroissiale du Diocèse de Grenoble, créant 51 nouvelles paroisses (pour 500 environ auparavant…)

Corbelin devenait alors l’un des 27 Clochers de la Paroisse Saint-Pierre du Pays des Couleurs.

DES DOCUMENTS POUR TOUT COMPRENDRE

Les travaux de l'association ont permis la création de fascicules qui résument tout l'historique de l'église et de son prieuré.

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L'histoire autour de l'église

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La famille de Virieu, Seigneurs de Faverges

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Les sœurs de la Providence de Corenc

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Le cimetière de Corbelin

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